
Difficile de se frayer un chemin mercredi soir dans la petite salle de concert du Point Ephémère tandis que Marie Modiano livrait ses derniers morceaux folk-rock en faisant participer son public en sifflements entêtants.
Puis l'heure de l'entracte a sonné, l'occasion de nous faufiler jusqu'à quelques têtes de la scène. Il fallut attendre tout de même trois quarts d'heure, le temps de vider la scène de ses synthés, guitares et batterie pour laisser place à la panoplie loneydienne... Quelques ajustements de balance plus tard, Emil Svanängen, aka Loney, Dear, prenait place au centre de la scène muni de sa guitare.
Si les premiers morceaux ont souffert d'une balance faite à la va-vite (un vrai massacre même pour Under A Silent Sea !), la suite s'est équilibrée peu à peu jusqu'à nous prendre aux tripes.
C'est que ce Suédois bon vivant est d'une telle générosité, échangeant volontiers avec l'assemblée, l'invitant même à entonner en coeur ses airs les plus connus, et d'une telle présence, qu'il nous a fait oublier les moments plus faiblards et approximatifs. On le sent complètement habité par les chants traditionnels suédois qui l'inspirent, qui lui donnent cette voix si puissante.
Et il donne sans compter. Voilà ce qu'est un vrai concert !